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Chiptune: Jungle is About Samples by Rico / Hermanas del Perro Magnético ^ Pungas De Villa Martelli

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Sujet : L’Oberheim DMX : Le Cœur Numérique des Années 80

L’Oberheim DMX (Digital Memory Xpander), lancée au début des années 1980, n’est pas une simple boîte à rythmes ; c’est une pièce de l’histoire musicale et un monument de l’ingénierie numérique précoce. Arrivée peu après la Linn LM-1, elle a rapidement pris sa place, notamment grâce à son prix plus accessible, et est devenue une force rythmique majeure dans l’évolution du son des années 80, marquant la transition des rythmes synthétiques de la TR-808 vers le réalisme brut des échantillons.

I. L’Architecture Matérielle : Le Son de l’Échantillonnage Brut

L’architecture de la DMX est un fascinant mélange de technologie numérique de pointe pour l’époque et de design analogique, créant son caractère sonore distinctif : puissant, sec et légèrement granuleux.

  1. Le Cœur de l’Échantillonnage (8-bit PCM)

Contrairement aux boîtes à rythmes purement synthétiques comme la Roland TR-808, la DMX s’appuie sur la technologie des échantillons numériques de vrais instruments de percussion.

  • Résolution et Conversion : Les sons sont stockés sur des puces EPROM (Erasable Programmable Read-Only Memory) avec une résolution de 8 bits PCM. Pour optimiser la qualité sonore malgré cette faible résolution, Oberheim a utilisé une technique appelée companding en loi µ (mu-law), une méthode qui améliore la gamme dynamique perçue, faisant passer la résolution effective à environ 12 bits dans le domaine analogique. C’est cette conversion « brute » qui donne aux sons de la DMX, notamment la grosse caisse et la caisse claire, leur célèbre « punch » et leur texture distinctement lo-fi (à la fois puissante et crue) qui les fait ressortir dans un mix.
  • Banque de Sons : La machine propose 24 sons de batterie basés sur un set initial d’environ 11 échantillons originaux. Chaque son (Kick, Snare, Tom, etc.) est géré par sa propre carte de voix, permettant une certaine modularité.
  1. La Polyphonie et les Sorties IndividuellesPolyphonie à 8 Voix : La DMX était capable de jouer jusqu’à huit voix simultanément. Étant donné que certains sons pouvaient être assignés à la même voix physique (par exemple, le Shaker et le Handclap partageaient une carte de voix), la polyphonie maximale de huit notes simultanées était essentielle pour créer des rythmes complexes sans coupure de son.

    Sorties Multiples : Un élément crucial de son statut de machine professionnelle était la présence de huit sorties audio individuelles (une par voix). Cela permettait aux ingénieurs du son et aux producteurs de traiter chaque élément de batterie séparément dans une console de mixage avec des effets externes (EQ, compression, réverbération), une flexibilité indispensable pour sculpter le son sur des enregistrements majeurs.

  2. Le Séquenceur et le « Swing »

La DMX était avant tout une machine programmable, dotée d’un séquenceur capable de stocker jusqu’à 100 séquences et 50 chansons.

  • Fonction Swing : L’une de ses caractéristiques les plus célébrées est sa fonction Swing (Shuffle). Contrairement aux grilles rigides, cette fonction décalait légèrement les notes paires, injectant un groove humain, entraînant et syncopé dans les rythmes. C’est cet élément qui l’a rendue incroyablement populaire dans des genres axés sur le rythme.
  • Contrôles Physiques : Le panneau avant présente un ensemble de 24 pads pour l’entrée des sons, un pavé numérique pour la programmation, et des faders de niveau pour les huit voix. Surtout, chaque voix dispose d’un contrôle de Tuning individuel, permettant d’ajuster la hauteur de chaque son, une fonctionnalité créative qui a permis de donner des couleurs tonales uniques aux classiques.
  1. Connectivité et Évolution

Initialement, la DMX utilisait le protocole propriétaire d’Oberheim, l’Oberheim Parallel Buss (OPB), pour se synchroniser avec ses synthétiseurs (comme l’OB-Xa et l’OB-8). Les modèles ultérieurs ont rapidement été mis à jour avec des ports MIDI (ou pouvaient être modifiés), assurant sa pérennité dans l’écosystème de la musique électronique.

II. Les Styles Musicaux Emblématiques : Le Rythme qui a Défini une Décennie

La signature sonore de la DMX – ces échantillons bruts, puissants, combinés à sa fonction de swing – a transcendé les genres, mais elle est surtout la « boîte à rythmes du Hip Hop » et l’un des piliers de la New Wave/Synth-Pop.

  1. Hip Hop et Electro (Le « Boom Bap » Originel)

Le rôle le plus essentiel de la DMX est d’être le cœur rythmique du Hip Hop old school de New York au début des années 80. La dureté et la présence de ses sons (en particulier la grosse caisse percutante et la caisse claire claquante) étaient parfaites pour un genre qui privilégiait l’impact brut :

  • Run-DMC : Essentielle à leur son pionnier, notamment sur des titres comme « Sucker M.C.’s » et « It’s Like That ».
  • Grandmaster Flash : Il a contribué à la rythmique percutante de l’emblématique « The Message ».
  • Davy DMX : Le producteur a même choisi un nom de scène inspiré de la machine, l’utilisant pour sculpter le son de New York.
  • Afrika Bambaataa : L’a utilisée pour donner une assise puissante à l’Electro et au Breakbeat. La DMX a fourni la base stable et agressive qui définissait le « Boom Bap » avant même l’âge d’or du sampling.
  1. New Wave et Synth-Pop (Le Groove Post-Punk)

En Europe et dans le New Wave, la DMX a remplacé les rythmes souvent plus « mécaniques » et moins réalistes de la TR-808, offrant une alternative plus organique et dansante :

  • New Order : Son utilisation la plus célèbre est sans doute pour le rythme signature du classique intemporel « Blue Monday » (1983). Le groove dansant et précis, accentué par la fonction swing, a rendu la DMX indispensable pour ce son post-punk/dance.
  • The System : Le producteur David Frank a largement utilisé la DMX pour créer le son distinctif de la pop et du R\&B synthétique du milieu des années 80.
  • Thompson Twins, Human League : De nombreux groupes de Synth-Pop ont adopté la DMX pour sa capacité à créer des grooves humains et puissants, facilitant le passage vers des arrangements plus complexes et « live-sounding ».
  1. Pop et Funk des Années 80

La polyvalence de la machine lui a permis d’intégrer des productions de Pop et de Funk :

  • Madonna : Le son de la DMX est audible sur certains de ses premiers travaux.
  • Herbie Hancock : Il l’a intégrée à des arrangements d’Electro-Funk et de Jazz-Fusion, comme le succès « Rockit ».

En combinant le réalisme (relatif) de l’échantillonnage 8-bit avec la chaleur de ses circuits de sortie analogiques et son swing inimitable, l’Oberheim DMX a établi un pont entre le son électronique du début des années 80 et l’explosion du Hip Hop et de la musique Dance, laissant un héritage dont les sons continuent d’être samplés et respectés plus de quatre décennies plus tard.

Chiptune: Chip tune rock it mix

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Du lien et des liens

Les groupes d’onglets arrivent dans Firefox, avec des noms et des couleurs… mais comment les utiliser ? En lisant la page d’explication sur le site de support.

Le Métavers est déjà tellement rétro que certains y font des fouilles. En témoigne cette émission de France culture : « Archéologie des metavers, dans les ruines des mondes virtuels ».

Le « No Mouse Challenge » vous propose de tenter de naviguer sur le Web sans souris, pour en apprendre plus sur les raccourcis, mais aussi l’accessibilité, enfin souvent son absence. Et y a du boulot comme on dit.

Astrologeek

  • roliste : Donjons et Dragons ça fait trop peur, je propose « Âtres et Quenouilles ». Bon, ça risque d’être ennuyeux.
  • gamer : Non, le syndrome du canal carpien n’a rien à voir avec le poisson.
  • macounet : Qui recape son Macintosh Portable… y a passé 4 heures.
  • musicien : Oué moi aussi je me suis acheté un BMX, mais comment on en joue, comme de la guitare, sur les rayons de la roue ?
  • électronicien : J’ai repair gaffé.
  • procrastinateur : Pourquoi remettre au lendemain… ce qu’on peut faire faire par une armée de gens sous-payés ? Ou une IA.

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